Pourquoi Muhammad ﷺ a été envoyé comme prophète ?
Il fut envoyé à un peuple qui adorait, accomplissait le pèlerinage, versait l'aumône et évoquait Allah beaucoup, mais qui avait pris certaines créatures comme intermédiaires entre eux et Allah. Ils disaient : «Nous voulons d'eux qu'ils nous rapprochent d'Allah et qu'ils intercèdent auprès de Lui en notre faveur, comme le font les anges, 'Îsā (Jésus) et Maryam et autres parmi les vertueux.»
Allah envoya Muhammad ﷺ revivifier la religion de leur ancêtre Ibrâhîm et les informer que ce rapprochement et cette croyance sont des droits exclusifs d'Allah, et que nul n'est en droit qu'on lui voue une partie de cela, ni ange rapproché, ni prophète envoyé, alors que dire d'autre qu'eux ?
Et ces polythéistes reconnaissaient et témoignaient qu' Allah est le Seul Créateur et Pourvoyeur, Seul, sans associé, que nul n'accorde la subsistance, si ce n'est Lui, que nul n'accorde la vie, si ce n'est Lui, que nul ne donne la mort, si ce n'est Lui, que nul ne gère les affaires, si ce n'est Lui et que les sept cieux, ainsi que tous ceux qui s'y trouvent et les sept terres et tous ceux qui s'y trouvent sont Ses serviteurs, sous Sa gestion et Sa domination.
Commentaire de Cheikh Sâlih Al Fawzân :
C'est-à-dire que les polythéistes arabes à qui furent envoyé Muhammad ﷺ adoraient Allah, mais que cette adoration ne leur servait en rien, parce qu'elle était mêlée au polythéisme majeur, quel que soit ce qui est associé à Allah, exalté soit-Il : idole, serviteur vertueux, prophète envoyé ou ange rapproché. Et ceci bien que l'intention des polythéistes étaient que leurs adorés n'étaient pas des associés à Allah dans Son royaume, mais n'étaient qu'un moyen de rapprocher de Lui.
Ceci prouve donc de deux points :
- Reconnaître le monothéisme de Seigneurie seul n'est pas suffisant pour entrer en Islam, ne rend pas inviolable le sang et les biens et ne préserve pas du châtiment d' Allah.
- Si l'adoration d' Allah est pénétrée par du polythéisme, il la rendra caduque. L'adoration ne peut être correcte qu'avec la sincérité.
